Cet automne, le débat parlementaire se focalise sur les niches sociales plus que fiscales. Les souscripteurs d’investissements défiscalisés vivent cependant avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête du fait de l’instabilité réglementaire, durcissement du plafonnement des niches au premier chef. Pour autant, il ne faut pas renoncer à la défiscalisation. Première raison, les citoyens vont être confrontés, à moyen terme, à une accentuation de la pression fiscale. Cette hausse pourrait intervenir dès les prochains mois. Deuxième raison, la dette énorme des Etats ne pourra pas être remboursée uniquement par les hausses d’impôts : quelles que soient les déclarations d’intention, les gouvernements s’accorderont pour laisser repartir l’inflation. Troisième évidence, le problème des retraites ne sera pas réglé collectivement… mais bien individuellement.
Les investisseurs doivent tenir compte de cette triple équation. Ils doivent se constituer un complément de retraite déductible des impôts, dans la mesure où les niches seront conservées. La condition à respecter impérativement ? Sélectionner un investissement économiquement viable. Dans l’immobilier en particulier, il est crucial de sélectionner une zone où le marché locatif est réel et a l’espoir de repartir. Cette équation plaide également pour l’utilisation du crédit à condition d’emprunter à taux fixe. Si l’inflation repart, même légèrement, on remboursera plus facilement.
Source : Challenges, 24 septembre 2009
Malgré des milliards de dividendes perçus, les grandes fortunes comme Bernard Arnault ou Françoise Bettencourt échappent largement à l’impôt grâce à des montages via leurs holdings familiales.
Pour le président du Cercle des fiscalistes, Philippe BRUNEAU, le gouvernement ne suit aucune trajectoire fiscale, ce qui le conduit à créer de nouvelles taxes dans l’improvisation. Les contribuables les plus aisés, mais aussi les entrepreneurs sont les vaches à lait ou les boucs émissaires. La vérité au grand jour. (Interview dans Valeurs Actuelles 14/05/2025)
Les dernières élections législatives ont érigé le Nouveau Front Populaire (NFP) comme le groupe le plus important au Palais Bourbon (184 députés), mais sans qu’aucune majorité absolue (289 sièges) n’émerge. Cependant, le leadership de La France Insoumise au sein du NFP laisse craindre à certains que son programme fiscal sera appliqué in extenso avec pêle-mêle une tranche marginale de l’impôt sur le revenu à 90%…