
La France compte moins d’actionnaires individuels en 2015 qu’au début du XXe siècle. Les raisons en sont multiples : fiscalité excessive, fluctuations boursières décevantes, eldorado du placement immobilier. Mais cet investissement dans l’immobilier est devenu plus contraignant et moins rentable après imposition.
Nombre d’épargnants s’interrogent donc aujourd’hui sur un retour en Bourse. Car, sauf événement imprévisible, le placement en actions pourrait se révéler la poule aux œufs d’or pour les deux ou trois ans à venir. Malheureusement, en dehors de l’enveloppe favorable de PEA, l’investissement direct en valeur mobilière est fiscalement désastreux. Aussi est-il recommandé de passer par une assurance-vie offrant des supports boursiers. Conseil judicieux. Mais l’investissement subit deux prélèvements : les frais de gestion de la sicav auxquels s’ajoutent les frais d’arbitrage et de gestion de la compagnie d’assurances. Pour éviter cela, on peut ouvrir depuis la France un contrat d’assurance-vie au Luxembourg, et demander au gestionnaire de la compagnie d’assurances d’acquérir des actions cotées en France et à l’étranger. Si on choisit des titres dont il est vraisemblable que le dividende sera de 3 à 4 %, on est assuré d’une rentabilité, nette d’impôt sur le revenu, supérieure à 3 % annuels. Sans parler d’une plus-value sur la valeur du titre. Mais pourquoi ne pas remonter les plafonds des sommes pouvant être investies dans les PEA ? Une question que le gouvernement pourrait se poser.
La taxe sur les holdings figurant dans le PLF 2026 est difficilement compatible avec les exigences constitutionnelles et avec celles du droit de l’UE, pointent Philippe Bruneau, président du Cercle des fiscalistes, Jean-Yves Mercier et Jérôme Turot, vice-présidents de ce think-tank.
Alors que la France cherche encore son gouvernement, le président du Cercle des fiscalistes se prononce sur la politique fiscale menée. Si tout n’est pas à jeter, il appelle tout de même à une réforme du régime successoral jugé suranné.
La discussion sur la plus forte taxation du patrimoine est en train de préparer une vague d’expatriation, préviennent, dans une tribune, Philippe Bruneau et Jean-Yves Mercier, du Cercle des fiscalistes. Lesquels pointent aussi les failles du raisonnement des promoteurs de ces impôts.