D’un point de vue patrimonial, la philanthropie ne doit évidemment pas être regardée comme un outil de défiscalisation. Néanmoins, les différents dispositifs en vigueur permettent d’œuvrer dans l’intérêt général de manière fiscalement intelligente…
Article co-rédigé par :
– Philippe Bruneau, Directeur de la clientèle Privée et Entreprises de la Banque Neufliza OBC et Président Fondateur du Cercle des Fiscalistes
– Stéphanie Gerschtein-Gherardi, Ingénieur patrimonial de la Banque Neuflize OBC
Source : Article paru dans « Valeurs Actuelles » le 17/03/2011
Aux termes de notre législation fiscale, chaque parent peut donner – en sommes d’argent, biens (meubles, voiture, bijoux, etc.), immeubles, ou valeurs mobilières (actions, parts sociales, etc.) – jusqu’à 100.000 euros par enfant sans qu’il y ait de droits de donation à régler. Ainsi, un couple peut-il transmettre à chacun de ses enfants 200.000 euros exonérés de droits tous les quinze ans.
Mis en place le 1er août 2003 et amélioré au fil des ans par plusieurs réformes successives, le régime du Pacte Dutreil est un régime fiscal intéressant pour les dirigeants souhaitant transmettre leur outil professionnel à leurs enfants pour favoriser la pérennité d’entreprises familiales. Il permet, sous réserve d’un engagement de conservation des titres et en respectant un certain nombre de conditions, d’exonérer de droits de mutation à titre gratuit à concurrence des trois-quarts de la valeur de l’entreprise transmise par donation ou succession, que cette transmission soit réalisée en pleine propriété ou avec réserve d’usufruit.
Plusieurs mécanismes largement ignorés viennent alléger les droits à payer au moment d’un décès, explique dans sa chronique Bernard Monassier, vice-président du Cercle des fiscalistes.