C’est en tout cas ce qu’a considéré la Cour de cassation, dans une décision datant du 6 janvier 2010. Elle statuait sur le cas de parents qui venaient de divorcer et voulaient réintégrer ces sommes à l’actif de la communauté. Elle a ainsi souligné «le caractère définitif et irrévocable de la dépossession des époux sur les comptes ouverts au nom de leurs enfants», ainsi que leur «intention libérale», autrement dit, leur volonté de transmettre. Le nombre de personnes concernées par cette décision se compte en millions. Il faut donc être particulièrement vigilant à l’approche de la majorité de ses enfants des sommes qui sont sur leurs livrets et procéder à leur reprise avant leurs 18 ans. A moins, bien entendu, que vous souhaitiez les leur laisser…
Article rédigé par Bernard Monassier, membre du Cercle des fiscalistes.
Source : article paru dans “Challenges“, le 3 février 2011.
Les débats récurrents sur la remise en cause du régime Dutreil ignorent les leçons de l’histoire. L’alourdissement des droits de succession a, par le passé, provoqué la vente massive d’entreprises familiales à des groupes étrangers, accélérant la désindustrialisation et la perte de souveraineté économique. Maintenir ce régime, c’est préserver la transmission et la pérennité du tissu entrepreneurial français.
Corinne Caraux et Jean-Yves Mercier, membres du Cercle des fiscalistes, jugent problématique l’analyse de la Cour des Comptes sur le Pacte Dutreil, tant au niveau du diagnostic que dans la nature des préconisations.
Le Pacte Dutreil, souvent présenté comme une dépense fiscale excessive, est en réalité un outil essentiel à la transmission des entreprises familiales. Jean-François Desbuquois démontre qu’affaiblir ce dispositif mettrait en danger l’emploi, le tissu économique territorial et même la souveraineté nationale. Une analyse clé pour comprendre les véritables enjeux derrière ce mécanisme stratégique.