Vous prendrez bien une nouvelle taxe

Publié le 23/04/2015


Challenges du 23 avril 2015

Depuis que Monsieur Moscovici, alors ministre de l’Economie, a reconnu le « ras-le-bol fiscal des Français », personne n’imagine qu’on songe à créer des impôts et à augmenter la pression fiscale.
Pourtant, la nouvelle loi de finances pour 2015 a réussi cet exploit. Il n’est pas ici question de l’augmentation des taxes foncières pour les particuliers, prévue pour 2016, qui a alarmé la maire de Paris. Il n’est pas question non plus de l’augmentation annoncée de la majoration de la taxe d’habitation sur un certain nombre de résidences secondaires. Non. Il s’agit ici non pas d’impôts mais de taxes nouvelles. Le contribuable fera la différence !
D’abord, on en crée une à partir de 2015 en Ile-de- France sur les surfaces de stationnement dans les immeubles annexés à des locaux à usage de bureaux. Une taxe similaire existait déjà. Elle subsiste. Mais la nouvelle sera près de trois fois supérieure.
La même loi a créé une taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés bâties utilisées par les entreprises en Ile-de-France.
Ces mesures devraient favoriser l’implantation d’activités en région parisienne et augmenter les revenus des propriétaires fonciers ! Les locataires entrepreneurs, souvent, ne veulent pas supporter la taxe des bureaux et ne supporteront pas ces nouvelles impositions.
L’immobilier d’habitation va mal.
Celui de bureaux, très taxé, connaitrait des lendemains qui déchantent. On cherche la logique.

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Notre Cercle perd l’un de ses membres fondateurs

Ce lundi 13 mars, Rémy Gentilhomme, est brutalement décédé d’une crise cardiaque à l’âge de 66 ans. Sa disparition nous affecte lourdement. Spécialiste reconnu de l’ingénierie patrimoniale, de la transmission d’entreprises familiales et du démembrement de propriété, domaines dans lesquels il a publié nombre d’ouvrages et d’articles de référence, Rémy Gentilhomme s’est, tout au long de sa carrière de notaire au sein de l’office Lexonot situé à Rennes, investi parallèlement dans l’enseignement en faculté de droit et dans les écoles de commerce, de même que dans les travaux du Conseil supérieur du Notariat. Il a apporté au Cercle la fraîcheur d’une réflexion personnelle et distanciée sur les dérives qu’il lui arrivait de relever dans le traitement fiscal des contribuables. En bref, il était un juriste et praticien de grande envergure, en même temps qu’un esprit libre toujours enclin à soutenir les thèses qu’il tenait pour justes sans crainte d’aller à rebours des idées reçues.

Ses collègues du Cercle, qu’il a contribué à fonder en 2006, rendent hommage à sa chaleur amicale et expriment à sa famille leur profonde sympathie face au deuil qui la frappe.