Retour sur une problématique en matière d’application des contributions sociales, par Philippe Baillot, membre du Cercle des fiscalistes, publié dans l’AGEFI actifs, le 12/06/2021.
Pour Emmanuel Macron l’assurance vie s’apparente à un paradis fiscal (1). Cette appréhension du cadre fiscal du « placement préféré des Français » conduit à s’interroger sur les évolutions qu’il pourrait connaître.
Naturellement, une année préélectorale se prête peu à une dégradation de cette fiscalité . Inversement, il est d’ores et déjà loisible de réfléchir aux évolutions fiscales encourues par l’assurance vie, au lendemain de l’élection présidentielle de 2022…
Depuis 1980, l’extraordinaire succès de l’assurance-vie découle de la persistance d’une fiscalité privilégiée, dans une phase continue de baisse des taux longs. Leur hausse récente, assortie de l’adoption de la flat tax, conduit à s’interroger sur son avenir.
À l’image d’un mantra, le gouvernement ne cesse de répéter qui n’augmentera pas les impôts. Saur que, comme le rappelait Milton Friedman, « l’inflation est une forme d’imposition qui peut être imposée sans législation ». À titre d’illustration, les capitaux verses au bénéficiaire d’une assurance-vie bénéficient d’un abattement de 152 500 euros.
À l’ombre de l’assurance-vie, le contrat de capitalisation reste un parent pauvre de la gestion patrimoniale. À tort, cette enveloppe pouvant répondre efficacement à de multiples besoins tant des personnes physiques que morales. Explications.