Lorsqu’il détient son portefeuille d’actions sur un compte ordinaire, le contribuable dispose librement des dividendes et, en cas de cession, du produit de la vente de ses titres. Mais cette liberté a un coût fiscal qui s’accroît dès l’année 2012.
Jusqu’en 2011, les dividendes n’ont supporté que les prélèvements sociaux sur la partie de leur montant annuel n’excédant pas 5 627 € (couple) ou 2 813 € (contribuable vivant seul). Pour le calcul de l’IR, s’appliquait, en effet, un abattement annuel s’élevant respectivement à 3 050 € et à 1 525 €. Cet abattement disparaît. Les dividendes encaissés à compter de 2012 vont ainsi donner prise à l’impôt progressif, dès le premier euro, sur une base constituée par leur montant brut, diminué de l’abattement de 40 % et diminué de la fraction déductible de la CSG qui les a grevés ( 5,1 points). Un couple ayant perçu un montant de dividendes de 5 627 €, imposable sur 3 090 € (54,1 % de 5 627), paiera ainsi un IR de 927 € s’il relève du taux de 30 % (en sus des prélèvements sociaux retenus à la source qui se sont élevés à 15,5 % au second semestre et à 13,5 % au premier semestre).
Sur le front des plus-values, la situation s’aggrave également. Les plus-values de l’année 2012 supporteront l’IR au taux proportionnel de 24 % (et non plus de 19 %) en sus des prélèvements sociaux de 15,5 %. Celles des années suivantes supporteront les prélèvements sociaux et l’impôt progressif applicable aux revenus d’activité. La plus-value soumise au barème sera réduite de 40 % lorsque les titres auront été détenus pendant au moins 6 ans, de 30 % en cas de détention comprise entre 4 et 6 ans et de 20 % en cas de détention comprise entre 2 et 4 ans. Ainsi un heureux coup de bourse rapide vaudra à son auteur, s’il est taxable au nouveau taux marginal de 45 %, une imposition totale de 60,5 % (45 % + 15,5 %).
Les mérites de la détention du portefeuille au sein du PEA s’en trouvent considérablement renforcés : plus de prélèvements sociaux ni d’impôt sur le revenu sur les dividendes attachés aux titres détenus au sein du plan, de même que sur les plus-values résultant des arbitrages réalisés sur ces titres.
Mais il n’est possible d’alimenter le PEA qu’avec des liquidités et pour une somme maximale de 132 000 €.par titulaire (soit 264 000 € pour un couple). Celui qui envisage d’abriter son portefeuille dans un PEA doit d’abord vendre ses titres. Une décision à envisager dès maintenant en dosant subtilement la cession des lignes de titres porteuses de plus-values et celle des lignes perdantes de manière à éviter la constatation d’une plus-value nette. Et quand bien même une plus-value apparaîtrait, mieux vaut peut-être faire le sacrifice de l’impôt à son taux du jour.
Article rédigé par Jean-Yves Mercier, avocat associé, CMS Bureau Francis Lefebvre, membre du Cercle des fiscalistes
Source: Article paru dans »Le Monde » du 19 novembre 2012.
Depuis la nuit du 4 août et l’abolition des privilèges, l’égalité devant l’impôt demeure au cœur de notre vie publique. Selon les derniers travaux de l’Insee, avant transferts, les ménages aisés (10 % de la population) ont un revenu 18 fois plus élevé que celui des ménages pauvres, contre 1 à 3 fois après transferts…
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L’Assemblée Nationale a récemment adopté un amendement au projet de loi de finances pour 2023 visant à relever de 30 à 35% l’imposition des dividendes perçus par les particuliers lorsqu’ils dépassent de 20% la moyenne de ceux versés au cours des cinq dernières années et proviennent d’une société réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 750 millions d’euros.
Philippe se signalait par son sens de l’humour et sa jovialité. Très attaché à ses racines aveyronnaises, il aimait faire partager à son entourage son goût pour les choses de la table. Ses collègues compatissent à la peine de sa famille.