Ces errements fiscaux pourraient mettre la démocratie en péril. Notre histoire est émaillée de révoltes périodiques contre le fisc et ses agents, depuis les jacqueries du du Moyen Age jusqu’aux contestations virulentes du mouvement poujadiste sous la IVème République. La réconciliation des Français avec leur fiscalité n’est plus possible, voire souhaitable, elle est devenue tout simplement obligatoire.
Source : Article paru dans “Challenges” 31/03/2011
Télécharger le lien PDF ” Un bon impôt a une assiette large peu d’exceptions et des taux faibles ”
L’abattement de 10 % sur les pensions n’est pas un privilège, mais une mesure équivalente à celle dont bénéficient les salariés pour leurs frais professionnels. Le supprimer reviendrait à rompre l’équité fiscale sans justification réelle.
Depuis la nuit du 4 août et l’abolition des privilèges, l’égalité devant l’impôt demeure au cœur de notre vie publique. Selon les derniers travaux de l’Insee, avant transferts, les ménages aisés (10 % de la population) ont un revenu 18 fois plus élevé que celui des ménages pauvres, contre 1 à 3 fois après transferts…
Une récente étude de l’Institut des politiques publiques nous apprend que les 0,1 % des Français les plus riches, les 378 foyers fiscaux versant les plus fortes contributions, seraient imposés sur leurs revenus au taux dérisoire de 2 %. Estimation surprenante, étant donné que le taux de l’impôt progressif culmine à 49 % dans la catégorie visée.