Attention aux risques immobiliers de l’union libre

Publié le 24/06/2010

Chaque année, de 100000 à 150000 couples s’installent en union libre. D’un point de vue juridique, leur statut reste flou. Cela peut poser problème lors de l’acquisition d’un bien immobilier pour se loger. Dans une décision du 7 juillet 2009, la cour de cassation, conformément à des jurisprudences, a considéré qu’un bien acquis moitié-moitié et financé par un seul des deux membres du couple était considéré comme une donation indirecte. Dans ce cas, l’administration est en droit de la taxer, la soumettant à 60% de droits d’enregistrement plus une pénalité. Le cas le plus courant qui aboutit à cette situation est celui où le bien est acheté aux deux noms, qui figurent tous deux sur l’acte de vente, et ce à l’aide de deux chéquiers et de deux comptes alimentés… par un seul des deux membres du couple.

Autre cas fréquent, celui où un prêt est souscrit ensemble… mais où un seul des deux conjoints acquitte les mensualités. Mon conseil est de veiller à ce que l’acte vente soit conforme à la réalité économique de l’acquisition, notamment à la manière dont il a été financé. En effet, l’administration a le pouvoir d’accéder aux relevés de compte bancaire afin de vérifier les conditions de financement. A l’inverse, dans l’objectif d’avantager réellement son conjoint, je recommande de formaliser la donation par acte notarié. S’il y a des enfants d’un autre lit, cela évitera le risque de réduction de la donation indirecte au moment de la succession.

Source : article paru dans Challenges, le 24 juin 2010

  • Partager
Pour aller plus loin :
Immobilier

Revenus fonciers

Pendant des décennies, les propriétaires bailleurs ont bénéficié d’un abattement de 14% sur leurs revenus fonciers.
En 2006, le législateur a décidé de refondre le barème de l’impôt sur le revenu en abaissant les taux d’environ 20%. Corrélativement, il a supprimé la déduction forfaitaire de 14%.

Immobilier

Le législateur doit remettre d’équerre le marché immobilier

Le gouvernement rencontre des problèmes de coordination dans sa politique immobilière. Le marché locatif est déséquilibré. Il faut mettre en place une réforme d’ampleur pour encourager la construction de nouveaux logements et aider les propriétaires à réaliser la transition écologique, en s’appuyant sur les points énoncés par ces auteurs.

Immobilier

Des pistes concrètes pour mettre en place une véritable politique du logement

FIGAROVOX/TRIBUNE – Le gouvernement a décidé en juin dernier de mettre fin au dispositif Pinel. Pour Bernard Monassier, vice-président du Cercle des fiscalistes, cette mesure de bon sens n’est qu’un début, et il est urgent que d’autres réformes durables soient entreprises pour remédier à la crise du logement.


Le Cercle des fiscalistes apprend, le mardi 2 juillet,

le décès de l’un de ses membres, Philippe Baillot, à l’âge de 68 ans.

Philippe se signalait par son sens de l’humour et sa jovialité. Très attaché à ses racines aveyronnaises, il aimait faire partager à son entourage son goût pour les choses de la table. Ses collègues compatissent à la peine de sa famille.